Exploitation bar : Quelle licence choisir ?

L’exploitation d’un bar est soumise entre autres à une licence d’exploitation. Délivrée par l’autorité administrative, elle est divisée en plusieurs catégories. Mais, le critère déterminant dans le choix de la licence appropriée, c’est sans doute le lieu d’exploitation du bar. Découvrons ensemble les différentes catégories de licence d’exploitation bar et en quoi le lieu d’exploitation peut guider le choix du futur exploitant.

Licence 4e catégorie


Le choix de la licence dépend de la nature du débit de boissons que le futur exploitant commercialisera. Parmi les catégories de licence, la licence 4 est la plus complète. C’est pour cela qu’elle est donc appelée la « grande licence » ou « licence de plein exercice ».
Cette licence 4 vous donne le droit de commercialiser toutes les boissons alcoolisées ou non. La seule condition est que ces boissons ne doivent pas être interdites à la consommation ou à la vente. Au nombre des boissons de la licence 4 ou de la 4e catégorie, on peut citer les rhums, les tafias, tout alcool provenant de la distillation des vins, les liqueurs et toutes les autres boissons alcooliques.
Cependant, il faut savoir que la création de nouvelles licences 4 n’est plus disponible. Cela veut dire que vous ne pouvez acquérir la licence 4 que suite à un achat chez un ancien exploitant, dans le but de la délocaliser dans une autre région. On comprend alors pourquoi la licence 4 est plus coûteuse que les autres licences d’exploitation.

Licence 2e et 3e catégorie


Depuis l’ordonnance n° 2015-1682 du 17 décembre 2015 (JORF n° 0293 du 18 décembre 2015) portant simplification du régime des débits de boissons, la licence 2 a été supprimée. Elle a donc fusionné avec la licence 3.
Cette catégorie comprend donc les boissons moins alcoolisées, avec un seuil inférieur à 18 ° d’alcool. On peut citer les boissons fermentées non distillées comme le vin, la bière, le cidre, le poiré ou l’hydromel. La licence 3 permet également de commercialiser les vins doux naturels, les crèmes de cassis, les jus de fruits ou de légumes comportant jusqu’à 3 ° d’alcool. S’il s’agit de liqueurs, d’apéritif à base de vin, de liqueurs de fraises, de framboises, ou de cerises, le degré d’alcool toléré est inférieur à 18 ° d’alcool.

Licence 1er catégorie


La Licence 1er catégorie concerne les boissons sans alcool. Elle a d’ailleurs été supprimée depuis le 1er juin 2011, dans le souci de rendre le secteur plus libéral. C’est pourquoi la vente des boissons de cette catégorie est libre et ne nécessite donc ni un permis d’exploitation ni une licence.

Bien choisir son lieu d’exploitation


Vous l’avez sans doute compris. C’est le type de boissons qui déterminera le choix de la licence. Toutefois, il importe de prendre en compte les réalités du lieu de situation de votre bar, compte tenu du coût élevé de la licence 4 par exemple. La clientèle doit être étudiée pour savoir si elle a des préférences pour les boissons fortes ou non. Si la population dans le secteur est majoritairement musulmane par exemple, il est clair que vous allez rentabiliser moins avec une licence 4. Par contre, si le lieu du bar est une zone de transit, vous pourrez certainement compter sur les voyageurs nocturnes.